Lycee Pontarcher

Moment fort de rencontre littéraire avec Cécile Coulon

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[Article écrit avec Solène et Maéva]

Jeudi 16 novembre, les élèves de Terminale Commerce ont eu le plaisir d’accueillir Cécile Coulon, jeune auteure de 27 ans, venue à leur rencontre dans le cadre des Petites Fugues organisées par le Centre Régional du Livre.

Tout d’abord, Louis et Lucie, les élèves animateurs de la rencontre, ont présenté la classe à Cécile Coulon et la manière dont ses livres et son écriture ont été étudiés avant son arrivée, depuis le début de l’année, en cours et au CDI. En parallèle, chaque élève a lu un des cinq romans étudiés (Méfiez-vous des enfants sages, Le Roi n’a pas sommeil, Le rire du grand blessé, Le cœur du pélican, Trois saisons d’orage), ce qui a pu nourrir l’échange. Mélissa a pris des photos et Maéva a pris des notes pour rédiger cet article.

Ensuite 6 élèves ont lu leurs textes : des portraits de l’auteure rédigés suivant le modèle d’un inventaire à la Prévert, écrivain particulièrement apprécié par Cécile Coulon. Cette dernière a été très touchée : avec un sourire, elle a même dit avoir appris des choses sur elle ! Ces textes lui ont été offerts ou lui seront envoyés, à sa demande, car c’est la première fois qu’autant d’élèves s’adressaient ainsi à elle.

Un échange riche et spontané

L’échange a pu se poursuivre alors avec de nombreuses questions préparées, mais aussi souvent spontanées : comment son goût de l’écriture est né, sa façon d’écrire, le choix de ses titres, le rôle de son éditeur, ses sources d’inspiration, l’impact des prix littéraires reçus, son mode de vie en tant qu’écrivain…

« Je voulais raconter des histoires, parce que j’aimais bien qu’on m’en raconte ».

Elle a expliqué qu’un écrivain n’était payé qu’une seule fois par an : un livre qui vaut 20 € « 4 kebabs ! » a-t-elle précisé, ne lui rapporte qu’1,60 € (ou 50 centimes pour un livre de poche à 6 €, quand les droits de session ont été vendus pour l’édition en petit format).

« La première fois que j’ai touché un gros chèque (25 000 €), j’ai tout craqué ! » a-t-elle précisé….

« Maintenant, pour moi, ça se passe vraiment très bien, d’autant que je travaille un peu en plus ». En effet on a pu découvrir qu’elle écrivait pour divers domaines à côté de la littérature : pour les jeux vidéo, le milieu musical (chansons), la presse (piges, articles), le cinéma et la télévision. Elle a également commenté des matchs de foot à la radio ! Très sportive elle-même, elle apprécie beaucoup la course à pied (endurance, marathon). D’ailleurs son prochain livre (de commande) sera sur ce thème, qui est une passion pour elle.

Ange-Loup et Erolind ont été très impressionnés par le fait qu’elle ait écrit pour la série Les Revenants, ou participé à la scénarisation de jeux vidéo (auxquels elle joue), dont l’un (Diorama) vient de gagner deux Howards aux Etats-Unis.

Cécile Coulon écrit ses livres rapidement, sur une période d’un à deux mois, mais son éditeur lui demande généralement des corrections (ajout de détails), et elle sort donc un livre tous les 18 mois depuis qu’elle a commencé à écrire (à 15 ans !). Elle n’apprécie pas également tous les livres qu’elle a écrits, mais son préféré est Le cœur du Pélican, dont elle a lu un extrait en fin de rencontre. Ce livre sera peut-être un jour adapté au cinéma (un producteur a mis une option dessus). Il y est question de passion sportive et de sacrifice.

Cécile Coulon est une écrivaine passionnée : « on n’écrit pas pour soi, mais pour un lecteur ».

Cette passion nuit parfois à sa vie privée car elle ne compte pas ses heures et n’écrit jamais chez elle (dans les cafés et kebabs ou dans des endroits prêtés par ses amis). Elle adore la liberté totale que permet la littérature où il n’existe ni censure, ni limite (cruauté possible, lieu de défoulement, de colère…).

Cécile Coulon considère la formule « littérature adolescente » comme « très humiliante, car l’intelligence n’a rien à voir avec l’âge ». Elle aime rencontrer ses lecteurs et les jeunes en particulier, car ils sont dans l’énergie et la spontanéité. Cela lui donne aussi l’occasion de remercier ses lecteurs car « acheter un livre est devenu un acte militant ».

Cette écrivaine n’a jamais connu encore l’angoisse de la page blanche, car elle a du mal à s’arrêter : elle va vite et a beaucoup de choses à dire ! C’est d’ailleurs parce qu’elle avait du mal à se concentrer au lycée qu’elle a commencé à écrire (collée, elle a écrit son premier livre en étude !).

La rencontre s’est achevée sur un moment de dédicace et de convivialité autour d’un verre et d’un goûter. Maxime a même souhaité porter un toast pour remercier Cécile Coulon pour ce « super moment » qui les a aidés à mieux comprendre ses romans !

Lien : Article sur l’événement le site du Rectorat

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