Lycee Pontarcher

Ateliers d’Éducation aux Médias et à l’Information au CDI


Dans le courant de ce mois de mars, le journaliste Thibault Quartier a animé 18h d’ateliers d’éducation aux médias et à l’information au CDI auprès de 3 classes du lycée : en 2ASSP, 2MRC1 et 2MRC2.

Chaque élève a pu bénéficier de 3 heures d’intervention du journaliste fondateur du médias belfortain Le Trois, correspondant de l’AFP (Agence France Presse) et partenaire du CLEMI (Centre pour l’éducation aux Médias et à l’information). Cette action est financée grâce à la part collective du Pass Culture.

Cette action s’articulait à la fois avec l’objet d’étude de français de seconde professionnelle « S’informer, informer : les circuits de l’information » et l’édition 2023 de la semaine de la presse ayant pour thématique cette année « L’info sur tous les fronts ».

Dans un premier temps, les élèves ont été amenés à se positionner par un sondage sur leurs connaissances des médias, puis sur leur confiance en ces derniers ainsi que dans le métier de journaliste par un débat mouvant. L’occasion de clarifier des notions assez confuses pour les jeunes du fait de leur exposition permanente à des contenus peu identifiés sur le net. L’occasion aussi d’aborder le code de déontologie du journaliste.

Le journalisme et la liberté de la presse mis à mal dans le monde

Les questions de la liberté d’expression et de la liberté de la presse ont ensuite été abordées avec la lecture d’un article de l’Actu évoquant la situation de la presse en Russie, soumise à censure, le Kremelin menant une « guerre de l’info » par une désinformation de son peuple, désignant par exemple l’invasion de l’Ukraine comme « opération spéciale ».

Repérer et identifier les Fake news

L’étude d’un article de L’Echo de la Boucle a ensuite servi d’introduction à la notion de Fake news, qui n’est pas une « fausse info » en soi, mais une information contrefaite, c’est à-dire voulant se faire passer pour vraie (intention de manipulation).

Ont été abordé avec les élèves, à partir d’études de cas, les questions à se poser devant tout contenu : Qui me parle, avec quelle intention ? Cherche-t-on à me convaincre, à m’émouvoir ou m’informer ? Les faits évoqués sont-ils vérifiables et ont-ils bien eu lieu ? les sources se croisent-elles ?

Une sensibilisation nécessaire pour devenir un citoyen éclairé

Les élèves ont été sensibilisés aux raisons qui expliquent la profusion des fake news sur la toile et les réseaux sociaux en particulier : stimulation du cerveau reptilien plutôt que frontal, jeux sur les émotions et le buzz, effets d’interaction (partage, like, commentaires), notion de bulle de filtrage liée aux algorithmes.

Ont ainsi été repérées des techniques de décryptage de l’information et d’identification des mésinformations ou de désinformations qui seront réemployées et expérimentées par les élèves lors de séances de prolongement animées au CDI par la documentaliste et l’équipe enseignante engagée (S. Benincasa, E. Poulnot, S. Peccolo, V. Belin, C. Laurent). Les élèves étudieront également l’exposition « Fake news : art, fiction, mensonge » installée pour la semaine de la presse au CDI.

L’idée est d’accompagner les élèves dans leur construction d’un esprit éclairé et critique afin qu’ils ne se laissent pas piéger et évitent de relayer des contenus douteux sous le coup d’une émotion. Bref : que l’intelligence reste aux commandes dans ce monde d’infobésité et de saturation de l’attention !