Lycee Pontarcher

Seul en scène !


Ce vendredi 11 février, deux classes du lycée (2MRC2 et 1AGORA) ont bénéficié d’un atelier avec  l’artiste musicien Alfred Massaï proposé par les Jeunesses Musicales de France, dans le cadre d’un dispositif culturel « musiques actuelles » dont la 17ème édition a pour thématique « Seul en scène ».

 

 

 

Cette opération se déroulera en 4 temps pour les élèves :

  • un premier atelier d’initiation de 3h le 11 février au CDI
  • un deuxième atelier d’approfondissement de 3h le 25 mars au CDI
  • une rencontre avec la médiatrice culturelle de la salle de musiques actuelles Echo-System
  • un concert d’Alfred Massai à Echo-Sytem (Scey-sur Saône), le jeudi 14 avril en soirée (20h)

En préambule du premier atelier, les missions des Jeunesses Musicales de France ont été présentées aux élèves par Lucie Mathey qui a souligné leur chance de faire partie des 23 classes sélectionnées sur la Région. Après avoir évoqué le projet « Seul en scène », et réfléchi ensemble aux  nombreux corps de métiers associés à ce genre de spectacle, Fréderic Aubry alias Alfred Massaï s’est présenté et a expliqué l’objectif à atteindre pour chaque élève : être capable d’écrire un texte personnel et savoir le dire au micro devant un auditoire. Ce but sera atteint par palier sur les deux séances de 3 heures.

Parcours d’artiste

Alfred Massaï a été professeur des écoles pendant 9 ans avant de sortir un premier album et devenir professionnel de la musique en 2013. Il partage désormais son temps entre écriture musicale, atelier, studio d’enregistrement et concerts. Il compose aussi des musiques pour des compagnies de théâtre et des spectacles vivants et a crée son propre label. Il explique le statut d’intermittent du spectacle aux élèves, statut qui permet d’exister et de vivre bien : « on peut inventer sa façon de vivre de son métier sans faire des milliers de vue sur le net ».

Atelier d’écriture

« Aujourd’hui, on va essentiellement écrire, mais ce n’est pas un exercice scolaire. Je vais vous aider à vous laisser aller sans vous juger, dans l’esprit  des écrivains surréalistes qui pratiquaient l’écriture automatique ».  L’objectif est de découvrir la multiplicité des sources d’inspiration et des outils pour entrer dans l’écrit.

« Musclez votre imagination ! »

Regarder l’activité ici

Plusieurs exercices concrets ont successivement été menés lors de cette première rencontre, les élèves étant invités à la fois à écrire et à lire à voix haute leurs productions. Ils ont d’abord été conviés à s’inspirer du spectacle du monde à travers des diapos projetées  et à écrire tout ce qu’elles suscitaient (émotions, sensations, pensées, histoire) dans un temps relativement court (recherche de fulgurance). Un deuxième temps d’écriture plus méditatif a ensuite été proposé sur de la musique jouée au violoncelle par Alfred Massaï . L’objectif : construire un récit personnel en liant musique et images, toujours à partir des mêmes diapositives.

Impliquer son corps, en rythme

Pour perfectionner la mise en voix, des exercices d’ o passo ont ensuite été expérimentés : pas de danse et musique corporelle (debout avec pieds et mains) pour travailler la notion de rythme et ses variations possibles (rythme quaternaire ou ternaire, croche, double croche, croche swinguée, triolet…). L’objectif étant d’apprendre à marquer différents tempos  tous ensemble.

En quête de flow

Regarder la lecture rythmée ici

Les élèves se sont ensuite exercés à appliquer une impression rythmique sur une phrase de Tupac Shakur (« C’est fou de voir comment les gens sont jugés quand ils sont vrais ») en plaçant les syllabes sur différentes mesures afin de travailler la notion de flow. La variation et l’alternance des rythmes permettant de donner différentes couleurs au slam. Cette accentuation a ensuite été appliquée  par les élèves à leurs propres textes, accompagnés au violoncelle pour imprimer force et conviction et clamer le propos de manière rythmique.

Impressions sonores

Écouter la lecture ici

Enfin des jeux sur les sonorités ont été recherchés :  à partir d’un mot choisi librement, chacun a recherché d’autres mots contenant une même lettre pour produire un effet sonore d’allitération ou d’assonance, façon de donner du relief à sa phrase, non plus seulement par le recours à l’imagination(le fond), mais aussi par les sonorités (la forme).

Un atelier intense qui sera donc prolongé le 25 mars ! Les professeures impliquées dans le projet (S. Benincasa, I. Racine et AM Dupré) tiennent à féliciter chaleureusement les élèves tant pour leur créativité et leur dynamisme que pour leurs prises de parole volontaires et courageuses lors de cet atelier.

Bravo !

Entraînement pour le « seul en scène »